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1Monsieur, je vous ranvoye le paquet que monsieur le vibalhif du Buys mat rendu. Le gentilhomme d’Avignon
2qui passat yert par icy me donnat une lettre de monsieur d’Evènes, lequel madvertissoit de la venue à la court
3de mmonsieur et madame de Lorrayne, et que le cappiteyne Nouvezan estoit hors de peyne estant en toute liberté
4comme il avoit aprins de monsieur de Strossy, lequel plyat les espaules quant mondit sieur d’Evènes luy parla
5en faveur de la compagnie dudit cappiteyne Nouveyzan. Jespère, avec layde de Dieu, que nous aurons bien toust la
6fin de noz malheurs sil ne survient quelque empeschement de della au roy, ce que je ne puys croyre, entendu quil
7ny a point de division parmy les princes, seigneurs et gentilhommes de ce royaulme, ce qui me faict daultant
8bien esperer que sadite majesté efectuera ces louables desliberations. Jay veu la lettre que le negotiateur de la paix
9vous ha escrite. Vous avés bien des frères qui marchent en votre endroict de meilleur piet que luy. Je pensoys que le
10susiourt quil ha faict à la court reformeroit son bizarre et incivil estille, mays je voys bien que cest une
11maladye qui laccompagnerat jusques à tumbeau, quelles honnestes lettres que mondit sieur d’Evènes vous escrivis quil luy
12subz rouche. Je larray ce propos pour vous dire que ce pourteur est encoures tout encouleré de la prise dun
14fort à troys luees [sic] de Montpellyer nommé Monferrand ; neanmoins, ceux de Nismes promectent à monsieur le
15mareschal quilz feront de fasson quil sera remys à son obeissance, cest à dyre quilz en useront comme de Florensac
16quoy que monsieur de Rosset ayent trouvé traictable le sieur de Mirebel pour le reguart des prisonnyers quil
17tient. Jay grant peur quil ne deslivre jamays le sire Guillaume Bruyère, car je suis esté adverty que Le Mas na
18esté à Pontays pour aultre occasion que pour le faire mouryr à loccasion de quelque innimytyé quil dit avoyr
19avec ledit Bruyères. Il est bien vray que je fus vendredy à Sainct Gervays, mays ma femme na bougé deste ville quoy
20quon vous ay dict au contrayre. Je salue voz bonnes graces par mes très humbles recommandations, priant Notre
21Seigneur vous donner
22monsieur,en très bonne sancté, longue et heureuse vye. Au Mon[telim]ar, ce IXe febvrier.
23Vostre très humble très hobeyssant filz et à jamays
24Serviteur
25Hourche